La place des réseaux sociaux dans les conseils d’administration

C’est grâce à monsieur Jacques Grisé que j’ai pu prendre connaissance de cet article du Stanford Graduate School of Business, Monitoring Risks Before They Go Viral: Is it Time for the Board to Embrace Social Media? Les auteurs y discutent de l’opportunité ou non pour les membres des conseils d’administration de suivre ce qui se passe sur les réseaux sociaux.

Les arguments qui militent en faveur :

  1. Les membres des c.a.vivent dans un monde où l’écoute, la transparence et la discussion sont privilégiés et doivent donc utiliser ces outils pour échanger avec les parties prenantes (“stakeholders”) corporatives.
  2. Les informations obtenues peuvent les aider à mesurer l’implantation de la stratégie corporative et même leur fournir des données/opinions complémentaires pour évaluer la gestion de l’organisation et l’octroi des primes.
  3. Les réseaux sociaux peuvent être un source privilégiée d’informations quant aux risques, particulièrement sa eRéputation, auxquels l’organisation peut être confronté.

Au contraire, d’autres font valoir que les membres des c.a. n’ont pas à suivre ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Ils font valoir que :

  1. Les membres des c.a. doivent conseiller les gestionnaires sur la stratégie corporative, le modèle d’affaires, la gestion des risques mais qu’ils n’ont pas à prendre part eux-mêmes à ces activités.
  2. La loi (américaine) stipule que le conseil d’administration doit exécuter ses fonctions à partir des informations qui lui sont fournies par les gestionnaires et qu’en conséquence, les membres des c.a. ne doivent en tenir compte qu’en autant que ce soit fourni par les gestionnaires.
  3. Les membres des c.a. pourraient être enclins à réagir à une information qui serait fausse ou encore à une opinion qui n’est pas le reflet du sentiment général des clients ou d’une autre partie prenante.

Voilà pour les faits. Côté opinion : je ne vois pas comment un membre de c.a. pourrait aujourd’hui ignorer ce qui se passe et se dit sur les réseaux sociaux. C’est comme si dans les années ’50, ils se seraient interdits de regarder la télévision de peur de voir un reportage sur son organisation ! Mais ceci étant dit, je me permets aussi d’y aller d’un gros préjugé à l’effet que pour la majorité des membres actuels de c.a., les réseaux sociaux ne doivent être qu’un endroit pour ados et ados attardés où il ne se partage que du “babillage” et des photos plus ou moins osées.

 

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