In-culture technologique et communications

La vie nous réserve parfois de surprenantes synchronocités.

Et de 1

À une personne responsable des communications qui me demande comment modifier de toute urgence sur son site un document sans en changer l’adresse, je lui explique qu’elle peut utiliser le “ftp” pour aller écraser le document avec une nouvelle version. Sa réponse : “je ne suis pas un technicien, il doit y avoir une meilleure façon de le faire”.

Et de 2

Je trouve dans mes flux RSS une entrevue accordée à L’@telier par Jacques-Emmanuel Saulnier, directeur de la communication du groupe Total qui /répond à la question suivante :

Quelle est la place d’un directeur de la communication à l’heure où le webmaster détient l’expertise sur les réseaux sociaux ?

Au même titre que celle de l’attaché(e) de presse ou du/de la responsable des ressources humaines, l’expertise du community manager est indispensable au directeur de la communication pour assurer un pilotage optimal de sa fonction. Le directeur de la communication se doit d’être l’équivalent d’un chef d’orchestre et doit considérer son équipe comme un ensemble. C’est pourquoi je suis de ceux qui pensent qu’un manager doit être entouré de gens plus compétents que lui dans leur domaine. Ceux-ci ont ainsi l’opportunité de lui apporter des informations et des conseils lui permettant de faire une synthèse et de prendre les bonnes décisions. Et en plus, grâce eux, il continue à apprendre !

Chef d’orchestre, je veux bien mais avec de bonnes connaissances musicales au moins, ce qui m’amène à mon troisième point :

En 2012, je m’étais payé une petite montée de lait “Culture technologique … il veut vraiment qu’on sache comment ça marche !“. J’y décrivais des comportements qui, semble-t-il, n’ont pas complètement disparus.

N’apprenez jamais à configurer votre système d’exploitation … le terme le dit, c’est de l’exploitation; c’est pour ça qu’il existe une race de personnes sympathiques mais pas vraiment stratégiques comme vous.

Ne jamais installer de logiciels sur votre poste de travail. Après tout, ce n’est pas pour rien que les TI bloquent cette fonction : c’est dangereux et ce n’est surtout pas à vous de décider ce que votre ordinateur doit faire. Après tout, les TI sont les mieux placés pour vous dire comment communiquer, ce sont eux les experts.

Ne jamais perdre de temps à essayer de nouveaux services. Faites-vous les expliquer une fois que Wired en a parlés, retenez l’essentiel et dites aux autres comment le faire parce que, n’oubliez pas, vous êtes stratégiques.

Sachez différencier les acronymes porteurs de ceux sans aucune valeur. Web 2.0 est encore bon, les MS aussi mais ne perdez pas votre temps avec RSS, URL, FTP, JPEG et le pire HTML.

Embauchez un(e) webmestre qui ne connaît rien au CSS, HTML, PHP (encore ces mots à bannir). Après tout, vous avez payé pour un CMS (bon, n’en abusez pas mais ça peut bien paraître) dans lequel il suffit de copier-coller comme dans Word.

Fin de ma montée de lait.

 

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One Response to In-culture technologique et communications

  1. J’aime bien ton 2e exemple, qui est à l’image d’une France où hiérarchie et statut social vont de pair. Il leur faudrait consulter http://wirearchy.com/ pour se mettre à niveau un peu.

    J’ai un exemple de plus à te proposer d’un type qui se dit “incapable” de gérer ses courriels. D’autres doivent les écrire à sa place. Eh oui… en 2014!

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