Prévoir le pire, gérer le bonheur

Qui aurait prévu en 1970 qu’il en coûterait 169 $ pour avoir jetté son mégot par terre ? Plus sérieusement, avant le 29 septembre 1982, personne ne pensait qu’il fallait protéger hermétiquement les emballages d’analgésique de crainte qu’une personne y injecte du cyanure. Et pourtant, c’est bien le cauchemar vécu par Johnson & Johnson avec le Tylenol. Qui aurait prévu avant le 5 janvier 1998 que le sud de la région métropolitaine de Montréal serait ensevelie sous 100 mm de verglas. Avant le 11 septembre 2001, personne n’avait osé prévoir qu’un avion de ligne commerciale serait utilisé comme missile par des terroristes. Et finalement, quand le gouvernement du Québec a lancé en mars 2006 son Plan de lutte à la pandémie d’influenza (grippe aviaire), bien peu de personnes auraient crû que cette pandémie serait d’origine porcine et que son éclosion serait au Mexique.

Prévoir le pire est un passage obligé dans la rédaction d’un plan de communication d’urgence. Idéalement, il vous faudrait identifier les “pires” et même les plus improbales scénarios auxquelles votre organisation pourrait avoir à faire face et les classer par importance. Votre “pire” scénario doit au moins répondre aux critères suivants :

  • son impact est majeur (souvent la mort ou des lésions irréparables) ;
  • il remet en question la raison même de l’existence de votre organisation (c’est votre produit/service qui a causé le décès) ;
  • il touche autant votre personnel, que vos clients et le public en général ;
  • vos collègues considèrent que ce scénario est tellement improbable qu’ils n’ont rien prévu s’il se produisait.

En fait, si vos scénarios provoquent des commentaires à la “Encore le bogue de l’an 2000”, c’est que vous avez atteint la cible.

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